Pour commencer, et par courtoisie, voici les vénus.
Comme vous pouvez le constater, elles vivent dans un arbre, un chêne centenaire vigoureux et généreux.
Tandis que les mars, vivent non loin de là, dans une grotte.
À midi sonnent les hormones, l’appetit sexuel est à son paroxysme.
Chez les sexovores, cela se traduit par une excitation ambiante, un emprisonnement des sens qui perturbe le comportement de chacun.
Les mars, fougueux limiers, sillonnent les vallées et autres paysages, sentent, observent et fouillent chaque endroit à la recherche d’une floppée de vénus.
Douce châleur câline
qui tendrement m'enivre,
Coton chaud, bon repos
Ferme les yeux, et se livre.
L'attaque est imminente.
Vénus endormie oublie le danger.
Réfugiée là-haut dans ses rêves,
Ellle se pâme sur Morphée.
Mais dans un nuage de poussière,
La horde musclée se rapproche!
Tambourins et chants guerriers.
La résonnance du sol secoue l'esprit plânant.
Les paupières, difficilement, s'écarquillent,
Et le corps, effrayé, succombe.
La bataille n’a pas été dévastatrice, certaines vénus ont même réussi à y échapper, doublant mathématiquement le sort d’autres, moins réactives. Soumises aux mêmes circonstances les vénus s’épaulent et se rassurent. Les plus touchées rentrent péniblement jusqu’à leur haut foyer feuillu, avec en tête la même crainte, un probable second assault des mars.
De l’autre côté, goguenards, les mars sont légers. Ils sautillent allégrement jusqu’à leur campement où ils se congratulent vigoureusement d’avoir été une fois encore, de preux chasseurs et vifs fusionneurs.